(L’article ci-dessous constitue une transcription de la vidéo ci-dessus.)

Carole, la trentaine, au foyer depuis deux ans, souhaitait reprendre une activité professionnelle.

Elle a trouvé un métier qui la passionne et qui la rémunère, le tout en pleine crise sanitaire.
Dans cet article, vous allez découvrir comment elle s’y est prise.
Après une reconversion de consultant d’organisation vers chef de chœur, j’ai accompagné individuellement des dizaines de personnes qui, comme Carole, se demandaient quelle voie professionnelle leur correspond vraiment.

Carole a commencé sa carrière dans différentes fondations et ONG.
Sa dernière expérience professionnelle l’a laissée frustrée.
Elle était cantonnée à un périmètre qui était bien en deçà de ses capacités.
Elle a passé ensuite deux années à s’occuper de ses enfants au foyer.
En même temps, après une expérience peu valorisante, puis deux ans à prendre soin de ses enfants, elle manquait de confiance en sa capacité à reprendre une activité professionnelle.

Sans compter qu’elle avait une quinzaine d’idées en tête, plus ou moins précises.
Faire de la peinture, de l’ébénisterie, devenir thérapeute, décloisonner les EPAD, adopter le système scolaire aux formes multiples d’intelligence et j’en passe.
Si vous aussi vous avez une ou plusieurs idées de projets professionnels, je vous invite à la lister en commentaires.
Une fois que la liste est faite, vous allez voir que vous y verrez beaucoup plus clair et vous pourrez choisir la première piste à explorer.
Toutes les idées de Carole tournaient en boucle dans sa tête sans qu’elle sache par quel bout prendre le problème.
Elle se sentait au point mort.

Nous avons débuté ensemble l’accompagnement que je propose, « Aligner vie et envie », avec pour objectif de l’aider à identifier une prochaine étape professionnelle qui lui correspond.
Carole a commencé par demander à son entourage d’identifier ses forces.
Au-delà des forces qui en sont ressorties (elle est artiste, elle est à l’écoute, elle est sereine), le fait que des gens prennent le temps de lui dire ou lui écrire ce qu’ils apprécient chez elle lui a donné de l’énergie et une confiance en ses capacités à la fois à trouver un métier utile et rémunérateur et à l’exercer par la suite.
Elle a exploré une par une les idées de métiers les plus prometteuses.

Par exemple, cela fait des années qu’elle rêvait de devenir ébéniste, de réaliser quelque chose de beau avec ses mains.
Elle est allée voir à quoi ressemble concrètement le métier d’ébéniste en réalisant un atelier d’ébénisterie d’une demi-journée.
Elle a adoré son après midi.
En même temps, elle s’est aperçue qu’elle ne se voyait pas passer ses journées dans un atelier d’ébénisterie.
Elle a discuté avec la propriétaire qui l’a mise en garde.
Le métier nécessite d’y passer ses journées, ses week-ends.
Les matières premières sont chères.
L’investissement initial en local et en matériel est conséquent.
Or, Carole souhaitait disposer rapidement d’un certain niveau de revenu.

Suite à cette expérience, elle a donc renoncé à son rêve de devenir ébéniste et à l’artisanat de façon générale.

Lorsque nous en avons discuté en séance de manière étonnante, Carole semblait très sereine par rapport à ce renoncement.
Effectivement, elle s’est donné les moyens de se renseigner.
Elle sait maintenant que ce n’est pas pour elle aujourd’hui.
Et dès lors, elle a pu explorer les autres pistes qu’elle avait en tête.

Carole a listé ses talents, ses valeurs, ses sources de joie.
Elle a identifié, entre autres, sa capacité à écouter, à concevoir des projets et une envie de développer les compétences et les talents des autres personnes.
Elle s’est donc naturellement intéressée au champ de la formation et a contacté via LinkedIn une formatrice pour l’interviewer.

Cette formatrice lui a parlé d’un métier qu’elle ne connaissait pas : l’ingénierie pédagogique.
Ce métier relativement nouveau consiste à créer un parcours de formation qui utilise notamment les outils numériques.
Il se trouve que ce métier coche beaucoup de cases pour Carole.
Il permet d’exercer sa créativité, il est stimulant intellectuellement, il est en forte demande et donc il est compatible avec la situation professionnelle du mari de Carole, qui change de région tous les trois ans.
Il s’exerce en lien avec d’autres personnes, qu’il s’agisse de professeurs ou de formateurs, ce qui est très important pour Carole.
Et surtout, surtout, Carole avait mal vécu ses années universitaires, où un professeur déroulait verticalement son cours devant un amphi de 400 élèves.

Le métier d’ingénieur pédagogique est pour elle l’opportunité parfaite d’aider ses enseignants à mettre leurs savoirs dans un format plus pédagogique et plus accessible à toutes les formes d’intelligence.
Bref, elle s’est découvert une passion sur un sujet qui a du sens pour elle.
Cerise sur le gâteau, le métier est en forte demande, surtout après les confinements successifs au cours desquels l’enseignement s’est fait en partie à distance.
Ce métier promet donc un niveau de rémunération conséquent.

Carole craignait d’avoir beaucoup de choses à apprendre au niveau technique.
Elle s’est renseignés sur les formations au métier d’ingénieur pédagogique.
Elle a écarté les master en un an, qui ne débutaient que dans six mois, ce qui était un calendrier peu pratique.
Elle a opté pour une formation sur le site OpenClassrooms, en 6 mois qu’elle peut suivre d’où elle veut quand elle veut et elle a mis en place des modes de garde de ses enfants qui lui ont permis de dégager une trentaine d’heures dans sa semaine.

Carole avait peur de se sentir seul pendant les six mois de cette formation à distance.
Elle a eu l’idée de solliciter d’autres personnes qui suivent le cours pour réaliser ensemble les projets d’implication.

Sa sœur m’a dit récemment qu’elle était passionnée par la formation et qu’elle était à fond dedans !